• Lorsque l'on avance machinalement que les Allemands sont nos "cousins germains", selon une formule bien convenue et quelque peu galvaudée, on ne croit pas si bien dire... Il est en effet fondamental de prendre conscience du fait que dans l' Hexagone actuel, ce ne sont pas moins de 40% environ de la population de souche qui ont des origines franchement germaniques. Et que ce chiffre monte même jusqu'à 70% pour les régions situées au nord de la Loire, ce fleuve constituant à plus d'un titre une frontière ethno-culturelle depuis plus de 1500 ans. Cela représente donc à peu près 15 à 18 millions d'individus. Ce qui est à la fois beaucoup et peu, sur une population globale de 60 millions. D'autant plus que la grande majorité de ces 15 à 18 millions d'individus est complètement amnésique et acculturée...

    La proportion la plus importante de personnes ayant plus ou moins de racines germaniques se retrouve bien entendu dans les régions situées au nord de la Seine, ainsi qu'au nord-est et à l'est de la France. Mais il est tout à fait simpliste, réducteur et même erroné de croire que les Germains de l'Hexagone se limitent aux Alsaciens, aux Lorrains et aux Flamands. La part de germanité de la France, loin de se limiter à ces seuls secteurs géographiques, est en réalité beaucoup plus importante que cela.
    C'est ce fait ethnique et historique méconnu que l'auteur, Hubert Kohler, s'est attaché à analyser tout au long d'un ouvrage convaincant et fort bien documenté.

    Hans CANY

     

     

     

    A lire : PRESENCE GERMANIQUE EN FRANCE

    PRESENCE GERMANIQUE EN FRANCE
    Auteur: Hubert Kohler
    Editions: L'Aencre
    Pages: 287

    A l'heure où la France s'engage dans la construction européenne, de nombreux Français s'interrogent quant à l'avenir et à l'identité de leur pays. Trop longtemps, de la diversité des apports constitutifs du peuple français, des thèses diverses et sectaires n'ont voulu retenir que l'élément latin ou celtique, négligeant le fait que le nom même de France est celui d'un conquérant germanique. Au-delà du symbole, et sans parti pris, l'auteur est allé rechercher, grâce aux données modernes de la toponymie, de l'hématologie et de l'anthropologie, quelle était la part réelle des Francs et des autres groupes germaniques dans la substance française.

    Une lecture vivement recommandée !

     

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  • Par Hathuwolf Harson

     

    Ce très beau symbole solaire est aussi un symbole polémique, car il a revêtu de nos jours une connotation politique. Le nom de ce symbole vient de l'allemand "Schwarze Sonne". Bien que certains milieux universalistes et “bien-pensants” voudraient faire croire que ce symbole est une création du régime NS, il n’en est rien. Son origine est historiquement attestée et complètement païenne ; les originaux qui ont inspiré le Soleil Noir datent en gros entre le 4è et le 6è siècle de notre ère et furent particulièrement en vogue parmi le peuple germanique des Alamans. Sur la photo qui accompagne ce texte, on peut observer de nombreux originaux archéologiques. Ils sont la preuve de l’ancienneté de ce symbole germanique.


    Le Soleil Noir est un symbole solaire. Il est composé de runes Sowilo. Cette rune est justement celle du Soleil, ce qui renforce le symbolisme solaire. Ce genre d'amulette historique s'appelle en allemand de manière générale "Zierscheibe", terme qui veut dire "disque ornemental". On en trouve jusqu'à l'époque plus reculée de l'âge du bronze proto-germanique, époque où les cultes solaires prirent une très forte importance, surtout depuis l’influence indo-européenne dans le Nord européen. Pour plus d'informations, voir le lien suivant=> http://en.wikipedia.org/ wiki/Zierscheibe

    J’ai longtemps cru que la version avec 12 runes du soleil était elle, oui, une création du régime NS, en particulier de la SS-Ahnenerbe (mot qui signifie “héritage des ancêtres”). Car il faut savoir en effet que cette section de recherches culturelles et historiques de la SS, l’Ahnenerbe, avait fait de très bonnes études, et il faut le dire sans parti pris aucun et loin de toute apologie, car nier ceci relève de la mauvaise foi. Mais l’Ahnenerbe s’était aussi permis de graves erreurs au niveau de l’interprétation des symboles germaniques, erreurs parfois volontaires pour des raisons politiques évidentes. Au château de Wewelsburg près de Paderborn et des Externsteine, endroit qui fut un haut lieu de la SS-Ahnenerbe, se trouve sur le sol de la salle principale la plus célèbre représentation du Soleil Noir. Ce Soleil Noir avec 12 «rayons» est au centre d’une salle entourée de 12 colonnes. Dans le sous-sol du château se trouve une autre salle où se réunissait l’élite de la SS sur 12 socles respectifs entourant un feu cérémoniel. Le symbolisme du chiffre 12 est ici à rapprocher des 12 mois de l’année s’inscrivant dans le rythme annuel des cycles solaires, ce qui est également une autre interprétation des 12 chevaliers de la table ronde, un des mythes chers à Heinrich Himmler, le chef de la SS. Le terme de «Noir» désigne dans le cas de ce symbole l’aspect occulte de la connaissance liée aux anciens cultes solaires.

    Ce genre d’explication symbolique n’est bien-sûr valable que pour un calendrier comportant justement 12 mois, ce qui ne fut pas le cas pour la culture germanique des origines. Ceci dit, j’ai dû constater que cette version du Soleil Noir avec douze runes Sowilo n’était en fait pas du tout une invention de la SS-Ahnenerbe, car il existe un original archéologique comportant lui aussi 12 runes Sowilo (voir la photo, c’est justement le modèle qui comporte un swastika en son centre, en haut à droite). On peut donc affirmer sans crainte que le Soleil Noir est un symbole historique ancien, même si de nos jours il a été repris par certains mouvements identitaires ou politiques, ce qui est parfaitement leur droit, du moment qu’un certain esprit du symbole est respecté.

    À ce stade de notre réflexion, il est important d’approfondir un peu le sujet. Lorsqu’on observe les différents modèles archéologiques de la photo, on s’aperçoit très vite que le nombre des runes Sowilo, les “rayons” du Soleil Noir, ne sont pas marqués par un nombre fixe. Il y a des Soleils Noirs avec 4, 5, 6, 7, ou 12 runes. Le nombre des runes n’est donc pas une constante, ce qui permet de conclure que ce nombre n’était pas le centre du symbolisme lié à cette amulette solaire. Le nombre de fois que fut représentée la rune Sowilo sur une amulette est plutôt lié à la magie runique que nous connaissons des inscriptions historiques. On gravait alors un certain nombre de fois une rune en particulier afin d’obtenir un résultat bien précis et souhaité. Graver par exemple 3 fois la rune Fehu était une opération rituelle d’ordre magique dont le but était l’abondance et la prospérité. Employer 4 fois la rune Sowilo s’inscrit totalement dans le cadre des rythmes cycliques lié aux 4 saisons de l’année, ce qui en fait un hymne tout particulier dédié au à la Divinité du soleil. Le symbolisme du chiffre 4 se retrouve parfaitement dans celui de la roue solaire avec ses 4 rayons. Le 12 est un multiple de 4, on peut donc analyser le chiffre 12 comme étant bien ce que nous avons vu ci-dessus: un symbole s’inscrivant dans le rythme des cycles solaires. Le fait que 4 doive être multiplié par 3 pour obtenir 12, est un autre élément révélateur, car le 3 fut depuis toujours utilisé en magie, qu’elle soit runique ou non. Le 3 permet d’activer une invocation, et dans ce cas d’activer le pouvoir de la rune Sowilo. Quant aux autres chiffres utilisés dans les différentes amulettes, ils ont très certainement eu une signification particulière pour la création de l’objet, même si à notre époque certains symbolismes numériques de la tradition germanique nous échappent parfois.

    Hathuwolf Harson

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  •  Par Hathuwolf Harson

     

    Nombreux sont les dragons que nous livrent les différentes mythologies d’Europe et d’ailleurs. Pour qui se penche sur nos anciennes traditions païennes, cet animal mythique est incontournable. Il se présente souvent sous la forme d’un serpent ailé avec des pattes, ce qui le rapproche pas mal de l’image d’un dinosaure. Il crache souvent du feu et sa taille gigantesque rappelle la fragilité de l’homme face à cette puissance brute de la nature.

    Quelques-uns de ces dragons ont traversé les siècles car les mythes ont su maintenir vivant leur souvenir : le dragon-serpent Fafnir qu’affronte le héros solaire Siegfried de la tradition germano-nordique, le dragon-serpent Python qu’affronte le Dieu solaire Apollon de la tradition grecque, les dragons celtiques du roi Llud de la tradition irlandaise, les dragons de Merlin dans le cycle celte arthurien, le dragon gardien du jardin des Hespérides de la tradition grecque, les Smaj de la tradition slave, le Kaliya de la tradition indo-aryenne affrontant le Dieu Krishna, Jormungandr ou Niddhogr de la tradition nordique, etc...

    Dans le cadre historique européen du symbolisme rattaché au dragon, il faut considérer deux grandes phases : celle issue du paganisme et celle engendrée par le judéo-christianisme. Avec l’image du dragon, nous sommes encore une fois en présence d’une perversion du symbole païen par le christianisme. L’argument typique de ceux qui tentent de voir dans le christianisme européen une continuité du paganisme ne tient pas la route, et le dragon en est justement un exemple très révélateur. Pour les païens le dragon était un symbole des forces brutes et originelles de la nature avec des développements que nous allons voir en détails, alors que pour le christianisme le dragon était un symbole du mal absolu et du paganisme qu’il fallait abattre, symbole que nous retrouvons avec des héros chrétiens comme St-Georges ou St-Michel terrassant le dragon.

    Certes, l’image du dragon continua avec le christianisme, mais le sens profond fut complètement altéré. Dans le symbolisme comme dans bien d’autres domaines, il ne faudrait pas confondre la forme et le fond, démarche nécessaire pour saisir correctement toute la portée d’un symbole et de son histoire au cours des siècles.

    Le symbolisme païen du dragon, celui qui remonte à la nuit des temps, est l’expression des quatre éléments fondamentaux : l’eau, la terre, l’air et le feu. Le dragon concentre sur lui la force des quatre éléments, une force qui pèse son poids dans le monde magique des symboles.


    - Sa connexion avec l’élément «eau» se doit au milieu aquatique dont il est souvent issu et dans lequel il évolue fréquemment. On voit également le dragon dans plusieurs mythes faisant naître des sources. Ce lien avec l’élément «eau» nous donne une première indication symbolique, il fait du dragon une figuration de la vie primordiale, une des origines de la vie. L’eau est source de toute vie, elle naquît jadis de la rencontre du monde du feu (Muspelheim) et du monde de la glace (Nifelheim), c’est elle qui a fertilisé et fécondé la terre pour donner naissance à la vie elle-même sous forme de végétaux, d’animaux, et d’humains. Par ailleurs, le dragon est régulièrement associé à la pluie et au tonnerre dont il serait la cause, ce qui en fait un artisan responsable de la fertilité et fécondité de la terre. Dans tout ce contexte aquatique, le dragon apparaît comme un symbole positif car générateur de vie.


    -La connexion du dragon avec l’élément «terre» se retrouve quant-à lui dans le fait que l’animal mythique est décrit comme ayant des pattes et comme habitant de profondes cavernes obscures. Ces grottes ténébreuses sont l’image du royaume souterrain des forces chtoniennes, celles qui surgissent des entrailles mystérieuses de la terre. La terre ici n’est pas seulement une image de la Terre-Mère protectrice des naissances et de la croissance, mais aussi des forces brutes et chaotiques qui résident dans l’infra monde. Ces forces chtoniennes se retrouvent dans bien d’autres symboles mythiques comme ceux du serpent, du géant, ou encore de l’aurochs au travers de la rune Uruz. Ce symbolisme nous parle d’une force brute et sauvage, dont la difficulté majeure est celle de pouvoir la contrôler. C’est une force qui repose sur le pur instinct et qui reflète le chaos des forces qui ont formé la terre à l’origine, une force qui doit être dirigé si on ne veut pas qu’elle parte dans tous les sens. Cet aspect terrestre donne au dragon un aspect négatif certain, car il implique une grande crainte de l’homme face aux forces titanesques du chaos originel.


    -La connexion du dragon avec l’élément «air» trouve toute son expression dans le fait que le dragon soit une espèce de serpent ailé capable de voler et d’évoluer dans les airs. Cela fait de lui un animal tout aussi aérien que terrestre. C’est toute l’ambigüité de la symbolique du dragon d’ailleurs, car il unit en lui des aspects qui semblent s’opposer et même se contredire. Cet aspect céleste nous présente souvent un autre aspect positif du dragon, celui dont les forces brutes sont maîtrisées et dirigées, celui qui donne vie aux forces créatrices de l’ordre cosmique. Après le chaos des origines, une fois la force sauvage et brute contrôlée, la puissance du dragon devient celle qui met de l’ordre dans le chaos originel, celle qui vient régir par sa toute puissance favorisant ainsi la prospérité. Elle vient civiliser et donner une dimension spirituelle à l’être humain. À ce titre, le dragon assume une fonction royale, le transformant en un véritable législateur mythique, et c’est bien pour cet aspect-là que le dragon a été (et l’est encore de nos jours) tellement présent sur les blasons des différents rois, empereurs, nations et régions.


    -La connexion du dragon avec l’élément «feu» se retrouve évidemment dans le fait qu’il crache du feu. Cet élément est très ambigu en lui-même car il regroupe en lui les notions de destruction et de régénération, de mort et de renaissance, le tout à la fois. Il est donc tout aussi négatif que positif, une des nombreuses évidences qui montrent que le mal absolu et le bien absolu sont des notions étrangères au paganisme, car ce sont des concepts nés parmi les cultures sémitiques du Proche-Orient et qui sont venus à nous via les plus grands virus culturels qui soient : le judéo-christianisme et l’islam. Le feu par son pouvoir destructeur est un élément guerrier, une arme fracassante et impitoyable, pour employer un terme à la mode, une «arme de destruction massive». Mais le feu est aussi l’élément qui régénère et qui permet le retour de la vie, c’est le phénix qui renaît de ses cendres, ce sont les cendres qui fertilisent le champ après un incendie. La vie apporte la mort et de la mort renaît la vie, c’est l’image célèbre de l’ouroboros, le serpent qui se mord la queue, symbole que l’on retrouve d’ailleurs souvent comme dragon-serpent. Le feu est aussi associé à la connaissance et à l’initiation vers la sagesse. C’est le feu intérieur qui dévore tout homme en quête de la connaissance liée aux anciennes sagesses.

    Ceci est parfaitement représenté dans les mythes par le dragon gardien de trésors. Ces richesses protégées par le plus terrible des gardiens, en plus d’être matérielles sont aussi d’ordre spirituel. Lorsque des héros solaires comme Héraklès ou Siegfried s’affrontent au grand dragon, c’est pour relever un défi titanesque, pour prouver leur valeur guerrière qui se trouve au-delà de la simple condition humaine. Vaincre le dragon est en soi le plus grand des trésors, démarche typique des héros solaires de la tradition indo-européenne. La victoire lumineuse du héros le convertit en un dieu, car il a vaincu par son courage et sa détermination les forces géantes, brutes et sauvages qui ont formé le chaos originel, la raison solaire est devenue maître de l’instinct lunaire. Julius Evola définissait cette démarche comme la conquête d’immortalité du héros aryen, et Nietzsche n’hésiterait pas à parler du surhumain, de l’Übermensch. C’est cette même démarche que l’on retrouve dans les racines païennes et celtiques de la «quête du saint-Graal», véritable quête guerrière d’immortalité. Dans la tradition indo-aryenne, le dragon est identifié au principe originel, au feu sacré et divin incarné par le Dieu Agni. Le tueur de dragon est alors le sacrificateur qui apaise la puissance divine et produit le soma, le breuvage d'immortalité.

    On peut ainsi constater que le corps même du dragon est pur symbolisme, on dirait presque un puzzle élémentaire qui une fois assemblé donnerait l’image du dragon... des écailles comme un poisson, des ailes comme un oiseau, des pattes comme un animal terrestre, et le feu comme élément originel. Ce n’est d’ailleurs pas l’unique aspect originel du dragon, car il existe aussi celui que l’on retrouve dans plusieurs mythes : l’œuf du dragon. Tout comme l’œuf du serpent, celui du dragon représente l’origine de la vie, celle dont tout le potentiel est encore enfermé. Reclus dans sa coquille protectrice, la vie ne demande qu’à éclore et à jaillir dans tous ses aspects.

    Le paradoxe du symbolisme lié au dragon se rencontre également dans un autre détail intéressant, celui de son sang. Le sang du dragon a la réputation d’être obscur et vénéneux, causant de véritables épidémies, ceci pour l’aspect négatif et destructeur, mais d’un autre côté, le sang du dragon protège les héros et les rend invulnérables. De certaines gouttes de sang tombées sur terre sont nées des plantes aux grandes vertus médicinales. On en revient encore une fois à l’éternelle image de la vie produisant la mort, et de la mort générant à son tour la vie et sa renaissance.

    Hathuwolf Harson



    Sources:
    "Dictionnaire des symboles", Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

    "Kleines Lexikon des Aberglaubens", Ditte und Giovanni Bandini

    "Lexikon der germanischen Mythologie", Rudolf Simek

    "Les symboles des Celtes", Sabine Heinz

    "Symboles et mythes de la tradition occidentale", Julius Evola

    Dragons occidentaux: http://fr.wikipedia.org/ wiki/ Dragon_(mythologie)#Dragons _occidentaux

    Symbolisme des Géants: https://www.facebook.com/ photo.php?fbid=287999708005 511&set=a.305926009546214. 1073741844.230064080465741 &type=3&theater

    Symbolisme du serpent: https://www.facebook.com/ photo.php?fbid=328587323946 749&set=a.305428916262590. 1073741838.230064080465741 &type=3&theater

    La rune Uruz et l'aurochs: https://www.facebook.com/ photo.php?fbid=301065820032 233&set=a.300053296800152. 1073741833.230064080465741 &type=3&theater
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    Symbolisme du DRAGON

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